Résumé
L’économie corse au XIXe siècle est largement méconnue aujourd’hui. L’étude des pratiques, des contraintes, des structures, des acteurs mêmes est le parent pauvre de l’historiographie classique. Pourtant, comment mieux comprendre la société insulaire sans aborder le commerce, l’industrie et la finance ? L’examen minutieux des archives du banquier bastiais Giuseppe Gregorj, le principal financier des projets insulaires au cours de la première moitié du XIXe siècle, vient combler cette grave lacune. Quasiment seul à exercer le métier de banquier sur l’île, Gregorj fut sans doute le centre névralgique d’une économie prise entre la France et l’Italie, tandis que la dynamique du changement social bouleversait profondément la société insulaire. L’étude de ses comptes et de sa très riche correspondance convoque bien sûr les sciences de l’économie et de la finance, mais aussi la sociologie, le droit, l’histoire et même l’anthropologie. Abordant la question des liens, matrimoniaux, amicaux ou d’affaires, autour d’une personne privée singulière, la recherche donne ici chair à l’histoire et, à travers un « anonyme » parmi tant d’autres, donne voix à la société insulaire, dévoile sa culture, ses ambitions, la politique…
Ainsi, permettant de pénétrer de plain-pied dans les profondeurs de la société corse et dévoilant les territoires habituellement dévolus au secret bancaire, l’auteur propose-t-il un ouvrage inédit et fondamental pour la connaissance du XIXe siècle insulaire.
Ouvrage de Antoine-Noble Marchini
Détails produit : livre broché, grand format, 9782824111636, disponible sous 10 jours.