Qui a peur de l’archéologie ? : la France face à son passé

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Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n’y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l’ombre, des crédits, du public, voire un président qui s’emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ». Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? …

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Résumé

Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n’y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l’ombre, des crédits, du public, voire un président qui s’emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ». Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ?

Certes, c’est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l’écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l’étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n’ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, XXXVI, 5).

En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C’est l’histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté.

Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s’autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?

Jean-Paul Démoule est professeur émérite d’archéologie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l’institut universitaire de France et ancien président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Spécialiste du néolithique et du rôle social de l’archéologie, il a publié environ 400 articles ainsi qu’une trentaine d’ouvrages, dont parmi les plus récents Aux origines, l’archéologie. Une science au coeur des grands débats de notre temps (2020), La préhistoire en 100 questions (2021) et Homo Migrans (2022).

Alain Schnapp est professeur émérite d’archéologie à l’Université de Paris I et chercheur à la Maison de l’archéologie et de l’ethnologie Paris I / Paris Ouest / CNRS. Il a contribué avec S. Cleuziou, A. Coudart et J.-P. Démoule à la réforme de l’archéologie en France et à la fondation de l’Inrap. Il a collaboré aux activités du centre Louis Gernet de recherches comparées sur les sociétés anciennes fondé par J.-P. Vernant et P. Vidal-Naquet (actuellement ANHIMA). Son travail porte sur l’archéologie des cités grecques, l’iconographie et l’histoire de l’archéologie. Il a été le premier directeur général de l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art). Ses ouvrages les plus récents sont Une histoire universelle des ruines. Des origines aux Lumières (2020), La conquête du passé. Aux origines de l’archéologie (2020) ainsi qu’en collaboration avec S. Ramond, Les formes de la ruine, catalogue, Lyon-Paris, Musée des Beaux-Arts, Lienart (2024).

Détails produit : broché, grand format, 9782251455952, disponible sous 48 heures .

Caractéristiques

Poids 0.366 kg
Dimensions 12 × 19 cm
Date de parution

13/09/2024

Langue

français

Nombre de pages

346 pages

EAN13 ou ISBN

9782251455952

Éditeur

Les Belles Lettres