Résumé
Fabriquer des micro-organismes n’ayant jamais existé pour leur faire produire du plastique ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d’un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts ; transformer l’information génétique des êtres vivants en ressources productives et marchandes… Telles sont quelques-unes des « solutions » envisagées aujourd’hui pour répondre à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de la « croissance verte », Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s’attachent plutôt à sauvegarder le modèle Industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants « biosourcés » Intensifient une logique extractiviste et que l’élargissement de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s’approprier l’ensemble de la chaîne alimentaire, l’attribution de prix aux « services écosystémiques », le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d’une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
Hélène Tordjman est économiste, maîtresse de conférences- HDR à l’université Sorbonne Paris-Nord et membre du Centre de recherche en économie de Paris-Nord (CEPN, UMR-CNRS 7234).
Détails produit : livre broché, grand format, 9782348083204, disponible sous 4 jours.