Un 1er avril parmi d’autres … 1939 : fin de la guerre d’Espagne et début du régime franquiste qui durera jusqu’au 20 novembre 1975.
La guerre d’Espagne ou guerre civile espagnole dure du 17 juillet 1936 au 1er avril 1939. Elle oppose d’une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l’extrême gauche, composé de loyalistes à l’égard du gouvernement légalement établi de la IIe République, de communistes, de trotskystes et de révolutionnaires anarchistes, et d’autre part les nationalistes et les royalistes, le camp des rebelles putschistes orientés à droite et à l’extrême droite mené par le général Franco.
Cette guerre civile se déclenche après des malaises sociaux, économiques, culturels et politiques qui accablent l’Espagne depuis plusieurs générations. Après la proclamation de la IIe République en 1931 qui marque la fin de la royauté, l’exacerbation croissante des tensions entre Espagnols culmine avec l’insurrection durement réprimée des Asturies (1934) et la résurgence de troubles civils et de violences réciproques au printemps 1936, après la victoire électorale du Frente Popular (Front populaire).
Préparé de longue date, le soulèvement militaire et civil du camp nationaliste éclate le 18 juillet 1936, mais sa mise en échec partielle débouche sur une guerre civile longue et meurtrière. Le bilan est près d’un million de morts dont de nombreux civils (environ 400 000).
Ce conflit, qui mobilise les opinions et les États européens, peut apparaître comme une préparation de la Seconde Guerre mondiale. Il permet de jauger la volonté des pays européens (attentisme des démocraties française et britannique, engagements de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, tout comme de l’Union soviétique).
Ce conflit a un retentissement médiatique très important avec un engagement de nombreux artistes. Certains s’engagent dans les Brigades Internationales au côté des républicains. André Malraux écrit « L’espoir », George Orwell « Hommage à la Catalogne » et Ernest Hemingway « Pour qui sonne le glas ». Pablo Picasso peint Guernica.
Cette guerre se termine par la victoire des nationalistes qui établissent une dictature. Celle-ci dure 36 ans, jusqu’à la transition démocratique qui n’intervient qu’à la suite de la mort de Franco. De nombreux républicains choisissent l’exil.