La bataille de Dien Bien Phu est un moment clé de la guerre d’Indochine qui se déroule du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954. Elle oppose, au Tonkin, les forces de l’Union française aux forces du Việt Minh, dans le nord du Viet Nam actuel.
Occupées par les Français en novembre 1953 (opération Castor), cette petite ville et sa plaine environnante deviennent l’année suivante le théâtre d’une violente bataille entre le corps expéditionnaire français, composé de diverses unités de l’armée française, des troupes coloniales et autochtones, sous le commandement du colonel de Castries (nommé général durant la bataille), et l’essentiel des troupes vietnamiennes (Việt Minh) commandées par le général Giap.
L’armée française établit un point de fixation en territoire tenu par l’ennemi en espérant en rayonner et défaire par sa puissance de feu son ennemi. Deux erreurs stratégiques mènent la France à la défaite finale : la faiblesse des capacités logistiques des forces aériennes pour ravitailler et épauler le camp situé trop loin en territoire ennemi et la capacité des Vietnamiens à couper et pilonner le camp retranché en acheminant son artillerie autour du camp.
Cette bataille se termine le 7 mai 1954 par arrêt du feu, selon les consignes reçues de l’état-major français à Hanoï. Cette bataille est le dernier affrontement majeur de la guerre d’Indochine.
Cette défaite des forces françaises accélère les négociations engagées à Genève pour le règlement des conflits en Asie (Corée et Indochine). La France quitte la partie nord du Viêt Nam, après les accords de Genève signés en juillet 1954, qui instaurèrent une partition du pays de part et d’autre du 17e parallèle nord (voir aussi chut).