La bataille de Tsushima commence le 27. Elle dure deux jours. Elle oppose la flotte russe de la Baltique commandée par l’amiral Zinovi Rojestvenski et la Marine impériale japonaise sous les ordres de l’amiral Tōgō, dans le détroit de Tsushima qui sépare la Corée du Japon. Il s’agit du principal affrontement naval de la guerre russo-japonaise (février 1904 – septembre 1905), et l’un des épisodes principaux de la défaite de l’Empire russe dans ce conflit.
En août 1904, les troupes japonaises commencent le siège de Port-Arthur, un port situé en Chine. Ayant échoué sur terre en raison de l’éloignement, de son isolement et des difficultés du ravitaillement, le gouvernement russe décide d’envoyer la flotte de la Baltique pour rompre le siège. Cette flotte aux ordres de l’amiral Rojestvensky compte notamment huit cuirassés, dont quatre sont les plus récents de la flotte russe.
La quasi-totalité des navires russes est perdue dans la bataille. Les Japonais ne perdent que trois torpilleurs.
La victoire du Japon à Tsushima est totale. Le gouvernement russe décide d’entamer des négociations pour mettre fin à la guerre. Le dénouement du conflit consacre la victoire japonaise par la signature du traité de paix le 5 septembre 1905 à Portsmouth (États-Unis).
La déroute de Tsushima et la perte de Port-Arthur et de la Corée ont des conséquences à long terme pour la Russie : le prestige international de l’Empire russe est sévèrement atteint, la confiance du peuple russe dans l’invincibilité du Tsar est ébranlée, la marine est démoralisée.
Les opposants au régime, comme Trotski ou Lénine, alors exilés en France ou en Suisse critiquent l’impéritie des dirigeants russes, l’affairisme de l’entourage du Tsar et l’extrême impréparation des troupes et de la flotte russe.
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Atlas historique de la Russie – D’Ivan III à Vladimir Poutine – 2eme édition