La bataille des Pyramides a lieu le 3 thermidor an VI entre l’Armée française d’Orient commandée par Bonaparte et les forces mamelouks commandées par Mourad Bey, lors de la campagne d’Égypte.
Dans un souci de propagande, Bonaparte décide d’appeler cette victoire « bataille des Pyramides » même si la bataille ne s’est pas déroulée à leurs pieds.
Elle est célèbre pour la fameuse harangue de Bonaparte : « Soldats ! Vous êtes venus dans ces contrées pour les arracher à la barbarie, porter la civilisation dans l’Orient, et soustraire cette belle partie du monde au joug de l’Angleterre. Nous allons combattre. Songez que du haut de ces pyramides quarante siècles vous contemplent ». Vrai ou faux, la phrase est restée dans la légende.
Elle donne aussi l’occasion à Adolphe Thiers, futur pourfendre de la Commune de Paris, de décrire utilisée la stratégie la plus adaptée pour contrer les charges des cavaliers mamelouks par Bonaparte : le carré d’infanterie.
« Chaque division formait un carré ; chaque carré était sur six rangs.
Derrière étaient les compagnies de grenadiers en peloton, prêtes à renforcer les points d’attaque.
L’artillerie était aux angles ; les bagages et les généraux au centre.
Ces carrés étaient mouvants.
Quand ils étaient en marche, deux côtés marchaient sur le flanc.
Quand ils étaient chargés, ils devaient s’arrêter pour faire front sur toutes les faces.
Puis, quand ils voulaient enlever une position, les premiers rangs devaient se détacher pour former des colonnes d’attaque, et les autres devaient rester en arrière formant toujours le carré, mais sur trois hommes de profondeur seulement, et prêts à recueillir les colonnes d’attaque. »
L’illustration de ce post permet aussi de découvrir le Peintre Louis-Francois LEJEUNE (1775 – 1848).
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