Dans le cadre des négociations qui se déroulent pendant le traité de Versailles, les états signataires créent l’Organisation internationale du travail (OIT), partie intégrante de la Société des Nations (SDN). Cette organisation correspond à la vision du monde qui prédomine en 1919 : La régulation des litiges au sein d’instances supranationales. Elle répond à l’énorme demande sociale qui résulte de la Première Guerre mondiale. Le monde souhaite un apaisement de l’ensemble des tensions au sein de la société. C’est aussi un moyen pour les gouvernements anglais, français et américains de contrôler ses tensions pour limiter l’expansion de l’agitation sociale, « terreau du bolchévisme » naissant.
Parmi les institutions de la Société des Nations (SDN), l’OIT est la seule organisation qui survit telle quelle à la disparition de celle-ci en 1946. L’OIT devient une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Dotée d’une structure tripartite (Un secrétariat de l’organisation, un bureau international du travail (BIT), des bureaux extérieurs répartis dans plus de 40 pays), elle réunit sur un pied d’égalité les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour débattre des questions relatives au travail et à la politique sociale.
Sa mission est de rassembler gouvernements, employeurs et travailleurs de ses États membres dans le cadre d’une institution tripartite, en vue d’une action commune pour promouvoir les droits au travail, encourager la création d’emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social dans le domaine du travail, autant de problématiques accélérées par la mondialisation.
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