A partir de ce jour, les Allemands commencent à lancer les V1 sur Londres à partir de rampes situées dans le Nord de la France et la Belgique.
Le V1, en allemand Vergeltungswaffe (« arme de représailles » n°1) est une bombe volante. C’est aussi le premier missile de croisière de l’histoire de l’aéronautique.
Malgré l’immense campagne de bombardements menée par les Alliés pour détruire les sites de lancement (opération Crossbow), les Allemands parviennent à envoyer plus de 9500 missiles sur l’agglomération londonienne.
Une fois en vol, avec une vitesse de 670 km, la bombe vole de façon rectiligne jusqu’à son objectif.
Pour contrer cette menace, les Anglais mettent en place des barrages de DCA et de ballon. Ils mobilisent aussi leurs chasseurs Spitfire, Tempest et Mosquito. Ils ont 20 minutes pour agir entre le lancement et Londres.
Avec 850 kg d’explosif à bord, l’interception ne fait pas comme pour un avion classique. Les intercepteurs sont à leur vitesse maximum. Toute explosion en vol risque de détruire aussi l’assaillant. La procédure risquée consiste à glisser l’aile sous le missile pour le déséquilibrer et le faire exploser dans la campagne anglaise.
La tactique est périlleuse : Jean Maridor (à droite), pilote de la France libre, se tue le 3 août 1944.
Autre pilote de la France libre, Jacques Andrieux est à gauche.
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