Saint-Pétersbourg est la deuxième plus grande ville de Russie par sa population, avec près de 5,2 millions habitants en 2017. Elle est située dans le Nord-Ouest du pays sur le delta de la Neva, au fond du golfe de Finlande, un espace maritime de la mer Baltique.
La ville est fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Elle est la capitale de l’Empire russe de 1712 jusqu’en mars 1917. Ce statut est maintenu lors de la création de la Russie sous les deux gouvernements provisoires entre mars et octobre 1917. Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque fastueuse un ensemble architectural unique. Caractérisé par un mélange de styles baroque et néoclassique, la ville est parcourue par de nombreux canaux, ce qui lui a valu le surnom de « Venise de la Baltique ». On y trouve de nombreux palais, dont le plus célèbre, le Palais de l’Hermitage, abrite un des plus beaux musées de peinture du monde. La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1990.
De sa fondation jusqu’au début du XXe siècle, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays. Au XIXe siècle, la ville devient le principal port commercial et militaire de la Russie ainsi que le deuxième centre industriel du pays, après Moscou. C’est d’ailleurs à Saint-Pétersbourg qu’éclate la révolution russe de 1917 et où les bolcheviks triomphent. La ville connaît par la suite un certain déclin. Au début des années 1920, à la suite du transfert de la capitale à Moscou et de la guerre civile, le chiffre de la population s’effondre ; celle-ci ne retrouve son niveau d’avant 1914 qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le siège de près de trois ans par les armées allemandes durant ce conflit décime à nouveau sa population. Tombée à moins d’un million d’habitants à la sortie de la guerre, la ville se repeuple grâce à l’arrivée de ressortissants d’autres régions. Depuis cette époque, Saint-Pétersbourg a régulièrement perdu de l’influence par rapport à Moscou, phénomène qui s’est accentué depuis la libéralisation du système économique russe.
Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d’appellation : elle a été rebaptisée Pétrograd de 1914 à 1924, puis Léningrad de 1924 à 1991, avant de retrouver son nom d’origine à la suite d’un référendum en 1991.
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