Autres temps … Autres mœurs !
Dans un contexte d’agitation syndicale et anarchiste, les lois restreignant les libertés individuelles et la presse sont votées. Sadi Carnot est l’une des cibles du mouvement anarchiste car ayant refusé la grâce de Ravachol, d’Auguste Vaillant, auteur de l’attentat à la Chambre des députés, et d’Émile Henry. Il est visé par deux attentats en 1889 et 1890. A chaque fois, il s’agit de simulacre, les auteurs tirant à blanc.
Le scénario est tout autre ce 24 juin 1894. Sadi Carnot reçoit un coup de poignard de l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio, alors qu’il quitte, par une issue secondaire pour éviter la foule, un banquet organisé à la Chambre de commerce à l’occasion de l’exposition universelle, internationale et coloniale à Lyon. Il meurt trois heures plus tard, dans la nuit, le 25 juin 1894.
Sante Geronimo Caserio est guillotiné le 16 août suivant pour le crime. Cet assassinat conduit la Chambre des députés à adopter la dernière et la plus marquante des lois scélérates visant les anarchistes, qui sont privés de tout type de communication. Le texte ne sera abrogé qu’en 1992.
Pour comprendre la politique en France au cours du XIXe …