Un 30 ou 31 mars parmi d’autres … 1282 : Le peuple se révolte à Palerme et dans toute l’île de Sicile contre la domination angevine qui a succédé à la domination normande. Cet épisode est connu sous le nom de Vêpres siciliennes.
L’épisode est un soulèvement et une révolte populaires des habitants de l’île de Sicile contre la domination féodale du roi français Charles d’Anjou, survenu dans les villes de Palerme et de Corleone, le 31 mars 1282, le mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens se libèrent de la tutelle angevine en reconnaissant le roi Pierre III d’Aragon comme roi de Sicile. L’événement est donc à la fois un moment clef de l’histoire nationale sicilienne et un tournant géopolitique.
Des années plus tard, tout au long du XIXe siècle, ce moment fut repris par les Italiens comme un épisode marquant de leur roman national, comme une date fondatrice de leur émancipation.
De 1282 à 1372, puis jusqu’en 1422, la Sicile connaît un cycle de conflits qui épuise la monarchie et renforce l’influence des familles liées à l’empereur germanique. La guerre entre la maison de Barcelone et la maison capétienne commence et dure vingt ans, jusqu’à la paix de Caltabellotta (1302) où le roi de Sicile Frédéric III reconnaît les possessions angevines en Italie du Sud. Mais la paix ne fut guère solide qu’en 1373 (traité d’Aversa) : les Angevins reconnaissent la possession des Aragons sur la Sicile.