Par les accords de Lausanne, les réparations qui avaient été imposées à l’Allemagne vaincue lors du traité de Versailles sont définitivement abolies.
La Conférence de Lausanne se tient entre le 16 juin et le 9 juillet 1932 à Lausanne. Elle réunit des représentants de France, du Royaume-Uni, d’Italie, et d’Allemagne pour régler le problème des réparations de guerre dues par l’Allemagne à la suite de la Première Guerre mondiale par le Traité de Versailles.
L’Allemagne est dans l’incapacité de payer les 132 milliards de Reichsmarks dus. Cela représente l’équivalent de 42000 tonnes d’or. Les alliés divisés sur les buts à atteindre se prononcent alors pour un moratoire de trois ans. Le montant restant à verser est d’abord fixé à 5 milliards de marks (en sus des 20 milliards de marks-or déjà effectués).
Comment en est-on arrivé à ce point ? Impossible de le résumer en quelques lignes. En voici néanmoins les principales causes : la crise boursière de 1929, la mise à l’écart de l’Allemagne sur le plan politique et économique, le découpage de ces frontières qui la prive des mines de charbon et de ses revenus (au profit des Polonais notamment), du refus des Allemands (politiques, militaires et peuple) d’accepter sa défaite sur le champs de bataille (thèse du « coup de couteau dans le dos »), de l’instabilité politique du vaincu et de l’agitation sociale (misère et montée de la Révolution bolchévique), de l’intransigeance de la France née du sacrifice de ces hommes (occupation de la Rhénanie), de l’instabilité politique au sein des Alliés et leur contradictions, voir de leur concurrence en terme de politiques étrangères , … Cette liste est loin d’être exhaustive, chaque item nécessitant à lui tout seul un livre (!) …
Lors de la conférence, Ce montant est ramené pour toutes les réparations à un forfait général de trois milliards de marks à verser à la Banque des règlements internationaux. À la fin de 1932, le règlement des dettes consécutives à la guerre de 1914-1918 semble terminé. À partir de janvier 1933, on ne parle plus des réparations dues au titre de la Première Guerre mondiale.
Cette mesure d’apaisement vient trop tard. L’Allemagne, frappée par la crise économique, est sur le point de laisser Hitler prendre le pouvoir.
En 1945, les Américains essayeront de ne pas renouveler les erreurs du passé. Ce sera la relance et le plan Marshall qui s’adresse aux européens dans leur ensemble : vainqueurs et vaincus !
Les destructions comme celle du réseau ferré, des charbonnages du Nord et de l’industrie ont, dès 1916, fait l’objet de savantes estimations voir surestimations de la part des politiques français (ceux-ci y incluant une valeur sentimentale pour raffermir la ferveur nationale) et les industriels.
Je vous conseille sur ce sujet, la lecture du livre …
Victimes et profiteurs de guerre ? – Les patrons du Nord (1914-1923)
