Le siège de La Rochelle, ordonné par Louis XIII et commandé par le cardinal de Richelieu, principal ministre du roi, commence le 10 septembre 1627 et se termine par la capitulation de la cité protestante, le 28 octobre 1628.
Grâce à l’édit d’Henri IV, La Rochelle, cité riche de 22 000 habitants dont près de 18 000 protestants, est devenue un haut lieu de la religion réformée en France. Ce port, dernière place de sûreté des huguenots, est en relation avec les Provinces-Unies des Pays-Bas qui sont devenues calvinistes, et reçoit de la mer l’aide de l’Angleterre.
Si l’édit de Nantes ramène la paix dans le royaume de France, il a aussi comme effet de transformer les cités protestantes en un « État dans l’État ». La menace vis-à-vis du pouvoir royal est bien réelle, et Richelieu entend bien la réduire à néant.
En effet, en mai 1621, La Rochelle proclame son indépendance. Devant cet affront le roi Louis XIII confie en juin 1621 au Duc d’Épernon le soin de faire le siège de la ville.
Richelieu déclare : « il faut couper la tête du dragon », sous-entendu protestant. Le siège de la ville est décidé. Le cardinal en assure personnellement le commandement militaire.
Les Anglais envoient trois flottes pour soutenir leurs alliés. Les expéditions s’appuient sur la conquête de l’île de Ré toute proche. Elles échouent devant le peu d’empressement de leurs commandants à livrer bataille.
Le blocus naval donne lieu à la construction d’une digue fermant la baie de la Rochelle. Sa défense est tournée vers la mer pour repousser les tentatives de ravitaillement anglaises. La construction mobilise 4 000 ouvriers. S’appuyant sur des navires coulés et préalablement maçonnés, elle est large de 16 mètres à la base et de 8 mètres à son sommet, haute de 20 mètres, et armée de canons pointés vers le large.
La ville capitule de famine après 14 mois de siège.
Pour comprendre les relations géopolitiques de l’époque, je vous conseille la lecture de …