Le traité de Wouchalé est signé entre l’empire d’Éthiopie et le royaume d’Italie entre le Négus du Choa Ménélik II et le comte Pietro Antonelli.
Le traité, censé maintenir la « paix et l’amitié » consiste principalement en la cession par l’Éthiopie de diverses régions du Nord à l’Italie qui, en échange, fournit du matériel militaire et une aide financière. Les régions cédées par l’Éthiopie correspondent à l’actuelle Érythrée.
L’article XVII reste le plus célèbre puisqu’il fut à l’origine de la guerre entre l’Éthiopie et l’Italie quelques années plus tard. En effet, dans la version éthiopienne, il « autorise » l’Éthiopie à utiliser l’Italie comme représentant diplomatique à l’étranger alors que dans la version italienne l’Éthiopie « doit » passer par Rome pour être représentée diplomatiquement, ce qui plaçait l’Éthiopie sous souveraineté italienne.
Le 12 octobre 1889, l’Italie fait savoir à la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Russie qu’elle est maître, d’après le traité, de la politique étrangère éthiopienne. En 1890, Ménélik prend connaissance de la différence et tente par la négociation de rectifier le traité. L’Italie refusant, le souverain dénonce le traité en février 1893, geste qui mène les deux pays à s’affronter.
Après la défaite italienne à Adoua, un nouveau traité est signé en octobre 1896 : le traité d’Addis-Abeba, abrogeant le traité de Wouchalé.
Certes parfois envahie, l’Ethiopie reste un des rares pays africains à ne pas avoir été colonisé par les Occidentaux.
A lire en complément sur l’histoire de l’Afrique :