Résumé
L’archéologie, par ses objectifs et ses méthodes, est une discipline singulière au sein des sciences sociales et humaines. Si les vestiges enfouis et stratifiés qu’ont laissés les hommes constituent la matière première de cette discipline, la découverte et l’extraction de ces traces matérielles, même menées et documentées aussi bien que possible, impliquent toujours leur déstructuration, voire leur disparition, et en tout cas l’impossibilité de les fouiller à nouveau. C’est pourquoi le droit de l’archéologie – en décalage avec les législations protectrices des monuments historiques, des archives et des musées – articule la production des connaissances avec des mesures de mitigation spécifiquement conçues pour faire face à la disparition des sites et des vestiges du passé. Dès le XIXe siècle, en amont de la loi fondatrice de 1941, les prémices de ce droit attestent de l’émergence et de la professionnalisation de la discipline. En aval, et notamment avec l’émergence d’un droit de l’archéologie préventive en 2001, des processus institutionnels et scientifiques renouvelés participent à la sauvegarde du patrimoine archéologique et à son inscription dans des dynamiques culturelles et sociales.
En abordant aussi les influences internationales sur cette législation, ses rapports avec les conflits armés ou encore avec l’économie de marché, les contributeurs de ce volume retracent les enjeux institutionnels, patrimoniaux et sociétaux qui ont façonné, et qui construisent encore, le droit de l’archéologie.
Ouvrage rédigé sous la direction de Vincent Négri et Nathan Schlanger.
Détails produit : livre broché, grand format, 9782111576605, disponible sous 7 jours.