Résumé
Lorsque le 7 août 2010, Juan Manuel Santos, nouveau président de la Colombie, fait son entrée au Palais de Nariño, le mot « paix » ne figure pas dans le programme politique qu’il expose. Il n’a cependant qu’un objectif : l’ouverture de négociations avec la guérilla marxiste-léniniste la plus ancienne du continent, les FARC. En permettant au lecteur de saisir les clés rhétoriques et argumentatives de Juan Manuel Santos, lors de ses candidatures comme de ses mandats (2010-2018) et, d’autre part, le langage et les références des dirigeants des FARC engagés dans le dialogue garanti par Cuba et la Norvège, María Fernanda González Binetti éclaire les principaux enjeux d’un processus de désarmement qui, aujourd’hui, n’est pas encore celui de la réconciliation, tant la violence reste présente en Colombie.
María Fernanda González Binetti, docteure en science politique (Paris 3-Sorbonne Nouvelle), est spécialisée dans l’analyse du discours politique assistée par ordinateur. Elle a été professeure invitée à l’Université nationale de Colombie, à l’Université de los Andes et à l’Université Javeriana (Colombie). Actuellement elle enseigne à l’Université Camilo José Cela (Madrid) et à Sciences-Po (Poitiers).