Combattantes – Une histoire de la violence féminine en Occident

29,00


Saintes en armes, combattantes, militantes, émeutières, résistantes, activistes luttant contre le patriarcat, la domination masculine, la violence sexuelle ou sexiste, le capitalisme, le pouvoir politique, l’esclavage ou la colonisation, mais aussi terroristes, kamikazes, gardiennes de camps, femmes soldats ou délinquantes… La violence manifestée par certaines femmes revient au sein de notre actualité mondialisée, au risque d’éclipser la violence faite aux femmes.
Preuve qu’elle marque les esprits et frappe les imaginaires, aujourd’hui comme hier : de victimes expiatoires, ces femmes deviennent des bourreaux désignés. Cette violence revendiquée a pourtant été longtemps occultée par une histoire écrite par des hommes, soucieuse de perpétuer un mythe de l’innocence féminine, socle du modèle patriarcal, car il permettait de reléguer les femmes dans des tâches subalternes. …

Disponible sur commande

Résumé

Saintes en armes, combattantes, militantes, émeutières, résistantes, activistes luttant contre le patriarcat, la domination masculine, la violence sexuelle ou sexiste, le capitalisme, le pouvoir politique, l’esclavage ou la colonisation, mais aussi terroristes, kamikazes, gardiennes de camps, femmes soldats ou délinquantes… La violence manifestée par certaines femmes revient au sein de notre actualité mondialisée, au risque d’éclipser la violence faite aux femmes.
Preuve qu’elle marque les esprits et frappe les imaginaires, aujourd’hui comme hier : de victimes expiatoires, ces femmes deviennent des bourreaux désignés. Cette violence revendiquée a pourtant été longtemps occultée par une histoire écrite par des hommes, soucieuse de perpétuer un mythe de l’innocence féminine, socle du modèle patriarcal, car il permettait de reléguer les femmes dans des tâches subalternes.
Si les violences domestiques (infanticide, crime passionnel, violence conjugale), secrètes (empoisonneuse, traîtresse, usurpatrice) ou déviantes (sorcière, criminelle, violeuse, veuve noire, femme fatale) sont aujourd’hui mieux connues, il semble que la violence politique commise au sein de l’espace public, qu’elle ait ou non une visée émancipatrice, le soit moins. Elle s’exprime pourtant au grand jour, activant des stéréotypes dépréciatifs tenaces (vénéneuse, poissarde, tricoteuse, incendiaire, virago, pétroleuse, vitrioleuse, suffragette), destinés à évacuer la femme d’une sphère publique où sa place n’est pas considérée comme acquise.
Cet ouvrage met en évidence un inconscient culturel, puissant à l’oeuvre dans nos représentations collectives : il identifie les origines antiques, souvent mythifiées de ces femmes d’action, leurs mutations au cours de l’histoire et leur résurgence ambivalente au sein de notre monde contemporain, afin de saisir une question qui interroge notre modernité au regard de son histoire.

Véronique Blanchard est historienne, responsable du centre d’exposition historique  » Enfant en justice  » (Ecole nationale de protection de la jeunesse), elle est l’autrice de Vagabondes, voleuses, vicieuses. Adolescentes sous contrôle, de la Libération à la libération sexuelle (François Bourin, 2019) et coautrice avec David Niget de Mauvaises filles. Incorrigibles et rebelles (Textuel, 2016).

Fanny Bugnon est maîtresse de conférences en histoire contemporaine et études sur le genre à l’université Rennes 2. Elle a notamment publié Les Amazones de la terreur; Sur la violence politique des femmes, de la Fraction armée rouge à Action directe (Payot, 2015) ;  Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?  Le genre de l’engagement dans les années 1968 (dir. avec Ludivine Bantigny et Fanny Gallot, PUR, 2017) ; Territoires de la violence politique en France, de la fin de la guerre d’Algérie à nos jours (dir.avec Isabelle Lacroix, Riveneuve, 2017).

Marcel Dorigny, maître de conférences (honoraire) au département d’histoire de l’université de Paris 8, a publié et a dirigé plusieurs ouvrages consacrés, notamment, aux mouvements antiesclavagistes au XVIIIe siècle et aux processus d’abolition de l’esclavage ; il a organisé des expositions, coécrit des docufictions, dirigé la revue Dix-Huitième Siècle et siégé au Comité national pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage.

Directrice de recherche au CNRS, Arlette Farge a publié une trentaine d’ouvrages et dirigé le Groupe d’histoire des femmes à l’EHESS. Elle travaille essentiellement sur l’histoire des comportements populaires à Paris au XVIIIe siècle et sur les relations entre les femmes et les hommes.

Daniel Jaquet est chercheur à l’Université de Berne (Institut d’histoire) et responsable de la médiation culturelle au Château de Morges et ses Musées.
Sa thèse (Université de Genève, 2013) porte sur le combat en armure à la fin du Moyen Age. Il se spécialise dans l’étude des arts martiaux à l’époque médiévale et moderne.

Claude Gauvard, docteure d’Etat, est professeure émérite d’histoire du Moyen Age à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire senior de l’Institut universitaire de France, présidente d’honneur de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, vice-présidente de l’Association française pour l’histoire de la justice. Elle est spécialiste d’histoire de la société politique, de la justice et de la criminalité en France aux XIIIe-XVe siècles.

Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Sorbonne Paris Nord (Paris 13), Laure Godineau travaille sur le XIXe siècle. Elle est l’auteure de nombreuses publications sur la Commune de 1871 et ses mémoires, ou encore sur l’exil politique. Elissa Mailänder, Associate Professor titulaire à Sciences Po Paris et directrice adjointe du CIERA (Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’Allemagne), est l’auteure de multiples publications en langue allemande, anglaise et française. Sa recherche porte sur les domaines de l’histoire et de la théorie de la violence, du genre et de la sexualité, et de l’histoire de la vie quotidienne du nazisme. Professeur d’histoire culturelle à l’université Paris 8 et à New York University en France, Martial Poirson a publié plusieurs ouvrages (dont Comédie Française. Une histoire du théâtre, Seuil, 2018) et dirigé plus d’une trentaine de collectifs. Il est également commissaire d’exposition, essayiste et dramaturge. Jenny Raflik est professeure d’histoire des relations internationales contemporaines à l’université de Nantes. Ses recherches portent sur l’histoire des questions de sécurité et de défense aux XIXe-XXIe siècles. Elle a publié, notamment, Terrorisme et mondialisation, approches historiques (Gallimard, 2016), La Quatrième République et l’Alliance atlantique (PUR, 2013) et La République moderne (Seuil, 2018). Docteure en histoire, Karine Salomé a notamment publié Les Iles bretonnes. Une image en construction (1750-1914) (PUR, 2003), L’Ouragan homicide. L’attentat politique en France au XIXe siècle (Champ Vallon, 2010) et Vitriol. Les agressions à l’acide du XIXe siècle à nos jours (Champ Vallon, 2020). Professeure émérite d’histoire grecque à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pauline Schmitt Pantel a publié et dirigé de nombreux ouvrages dont le premier volume de L’Histoire des femmes en Occident édité par Georges Duby et Michelle Perrot, L’Antiquité (Plon, 1991).

Christelle Taraud est historienne. Elle enseigne dans les programmes parisiens de Columbia University et de New York University à Paris et est membre associée du Centre d’histoire du XIXe siècle des universités Paris I et Paris IV (France). Spécialiste des questions de femmes, de genre et de sexualité dans les espaces coloniaux, tout particulièrement au Maghreb, elle est notamment l’auteure de La Prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) (Payot, 2009 [2003]) et d’Amour interdit . Marginalité, prostitution, colonialisme. Maghreb 1830-1962 (Payot, 2012). Elle a par ailleurs codirigé Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos jours (La Découverte, 2018). Eliane Viennot a enseigné la littérature française dans les universités de Seattle, Nantes, Corte, Saint-Etienne, et elle a été dix ans membre de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les écrits des princesses de la Renaissance, l’histoire des relations de pouvoir entre les sexes en France, la Querelle des femmes et ses conséquences dans la langue. Jean-Jacques Yvorel est historien. Il est corédacteur en chef de la Revue d’histoire de l’enfance  » irrégulière  » et préside l’Association pour l’histoire de la protection judiciaire des mineurs (AHPJM). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de très nombreux articles sur l’histoire de la justice, de la déviance et de la sociabilité populaire. Ces travaux actuels portent sur les mutations de la justice des mineurs dans les années 1960-1970.

Détails produit : broché.

Caractéristiques

Poids 1.027 kg
Dimensions 19.6 × 25.7 cm
Date de parution

03/09/2020

Langue

français

Nombre de pages

264 pages

EAN13 ou ISBN

9782021427318

Éditeur

Le Seuil