Résumé
À la fin de la Première Guerre mondiale, dès 1918, Istanbul connaît cinq années d’occupation par les forces alliées : Français, Anglais et Italiens. Ville de garnison, elle est aussi ville de répression pour la population qui subit la première occupation étrangère depuis cinq siècles, mais aussi ville de liberté retrouvée pour les groupes minoritaires. Constantinople vit alors l’une de ses périodes les plus fastes du point de vue intellectuel et culturel dans le cadre d’un écheveau de tensions politiques : la confusion règne au sein des communautés entre les collaborateurs des alliés, les défenseurs du sultanat et les partisans de la résistance prêts à rejoindre l’insurrection en Anatolie. Et ce nouvel Istanbul livré aux Occidentaux voit aussi affluer, à l’automne 1920, les Russes blancs chassés de leur ancien empire.
Les dix-huit contributions réunies dans ce volume abordent tous les aspects de la vie militaire, sociale et artistique et remettent en perspective les textes et images produits par les témoins et artistes, photographes ou peintres issus d’au moins six communautés (Français, Anglais, Grecs de Constantinople, Italiens, Russes, Turcs). Elles brossent le tableau d’un moment essentiel de rupture dans l’histoire turque et européenne, et sont suivies d’un dictionnaire exhaustif des figures marquantes de la capitale d’un empire agonisant.
Frédéric Hitzel, chargé de recherches au CNRS, docteur en histoire, est membre du CETOBAC. Il a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire ottomane et turque dont La Turquie au XXe siècle (Les Belles Lettres, 2023).
Timour Muhidine, spécialiste de littérature turque, est maître de conférences à l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales). Il dirige également la collection « Lettres turques » chez Actes Sud. Il a récemment publié Istanbul, Rive gauche (CNRS Éditions, 2019).
Collection(s) : Histoire
Détails produit : broché, grand format, 9782271129109, disponible sous 8 jours.