Résumé
Loin de l’idée reçue de deux blocs définitivement hostiles et étanches l’un à l’autre, l’ouvrage montre l’intensité et la persistance insoupçonnée des transferts culturels entre les Etats-Unis et la Russie. Décrié ou désiré, l' » américanisme » – entendu comme le produit d’une influence culturelle des Etats-Unis – a été généralement étudié dans le contexte occidental. Or, on le sait moins, le phénomène a également touché la Russie, tzariste d’abord, soviétique ensuite.
Dans ce livre, et l’exposition qu’il accompagne au Centre canadien d’architecture à Montréal (nov. 2019 – août 2020), Jean-Louis Cohen dresse un magistral tableau de cet amerikanizm en Russie sur une période de 130 ans : depuis le début des années 1860, marqué par l’abolition du servage et la modernisation industrielle du pays, jusqu’au début des années 1990 avec le démantèlement progressif de l’Urss.
Privilégiant les épisodes architecturaux et urbains de cette histoire, l’auteur sait les articuler avec les autres domaines de la culture savante (littérature, cinéma, arts visuels, musique) et populaire (publicité, illustration, production industrielle).
Jean-Louis Cohen, éminent historien de l’architecture moderne et contemporaine, Professeur à l’Institute of fine arts (New York University) et au Collège de France, est le plus grand spécialiste de l’étude des transferts culturels entre le monde occidental et l’ex Bloc de l’Est dans le domaine de l’architecture. En 1985, il organise avec Hubert Damisch le colloque » Americanisme et modernité » (publié en 1993) où il s’intéresse déjà à » L’Oncle Sam au pays des Soviets « .
Le présent ouvrage constitue un approfondissement et un aboutissement de ces recherches antérieures.
Détails produit : broché.