Résumé
Et si nos déserts médicaux n’étaient pas une fatalité ? Ils n’ont en effet pas toujours existé comme en témoigne le début du XIXe siècle. Entre 1803 et 1854, près de 20 000 jeunes gens embrassent la carrière d’officiers de santé, ces médecins de second ordre, formés de façon plus pratique, plus courte et moins coûteuse que les docteurs. Issus des classes modestes de la société villageoise et encouragés par l’administration, ils s’installent dans les villages de France délaissés.
Vivant modestement, ils sont des omnipraticiens indispensables aux ruraux. Mais à partir du milieu du XIXe siècle, l’accès à la profession devient plus difficile, plus coûteux, le nombre de praticiens décline et les déserts médicaux réapparaissent. Outre la description de ces soignants méconnus et décriés, le livre fait découvrir une population rurale ouverte au changement ainsi que le pragmatisme des administrations locales, plus soucieuses d’accommoder le droit pour satisfaire les intérêts des populations plutôt que d’appliquer rigoureusement les règlements nationaux.
Olivier FAURE, professeur émérite de l’université de Lyon et membre du LARHRA, est spécialiste d’une histoire de la médecine qu’il aborde principalement par les marges et du point de vue des patients. Il a entre autres publié Les Français et leur médecine (Belin 1993), La longue histoire de l’homéopathie (Aubier dots) et une collection d’articles Aux marges de la médecine (PUP 2015).
Collection Perspectives historiques.
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