Résumé
Réunissant les réflexions de plusieurs historiens, historiens de l’art et littéraires, ce livre collectif interroge la pertinence opératoire de la notion de propagande à l’époque moderne quand l’opinion publique ne constitue pas encore un acteur politique avec lequel les gouvernants composent même s’il est de plus en plus présent dans leur horizon d’adresse. Alors qu’en Europe occidentale la diffusion des procédés d’impression bouleverse les rapports des contemporains à l’écrit et à mesure que l’accès à l’information se généralise grâce à de nouveaux médiums (nouvelles à la main, périodiques, gravures …), les puissants réalisent que la maîtrise de leur image et la promotion de leurs actions exigent toute leur attention.
En un temps où les paysages médiatiques connaissent de profondes mutations et où les logiques partisanes s’affirment comme le corollaire d’une politisation accrue des individus, il apparaît essentiel d’analyser au plus près les ressorts employés par le(s) pouvoir(s) pour susciter l’adhésion. A travers plusieurs études de cas, le volume propose donc une analyse des pratiques communicationnelles à l’oeuvre dans la sphère politique entre les XVe et XVIIIe siècles.
Parce que la banalisation du terme « propagande » en sciences humaines mérite de prendre du recul à l’égard d’un concept qui serait devenu « une clé générale de déchiffrement et d’explication » (O. Christin), cet ouvrage propose une réflexion nouvelle sur la fécondité heuristique de cette notion contemporaine.
Sous la direction de Isaure Boitel, Yann Lignereux.
Collection Histoire
Détails produit : livre broché, grand format.