Résumé
Les différentes facettes de la question environnementale constituent l’un des principaux enjeux du XXIe siècle, et interrogent à nouveau frais le rapport économique, éthique et esthétique que les êtres humains entretiennent avec la nature. Les réflexions savantes autour de cette problématique ne sont cependant pas récentes puisqu’elles remontent à la première Révolution industrielle et aux progrès tant scientifiques que techniques qui l’ont accompagnée.
Elles mobilisent plusieurs champs qui s’en revendiquent et se la disputent, au premier rang desquels la géographie et l’écologie. Si ces deux disciplines s’intéressent à l’interface entre nature et société, elles ne la traitent pas de façon identique. En Europe occidentale, en Amérique du Nord, en Russie ou au Japon, leurs penseurs n’ont jamais cessé de questionner leurs conceptions et travaux réciproques sur des bases philosophiques variées, parfois opposées.
L’analyse de cette histoire croisée depuis le début du XIXe siècle jusqu’à nos jours permet de découvrir aussi bien leur relation, souvent tumultueuse, que leur fonction sociale ou politique. Elle fait comprendre pourquoi, à partir de la seconde moitié du XXe siècle, l’écologie a pris le pas sur la géographie dans l’approche environnementale, signant le triomphe du « vivant » sur le « social » ou le « spatial ».
Auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Japon ou la géographie, Philippe Pelletier est professeur émérite de géographie près l’université Lumière-Lyon 2, et a notamment co-dirigé le Dictionnaire critique de l’Anthropocène (CNRS Editions, 2020).
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