Résumé
Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Si psychologues et sociologues se penchent sur ce sujet, l’économie peut aussi apporter des éléments de réponse à la question essentielle de la nature du bonheur.
Au tournant des années 2000, le nombre d’articles et de livres publiés par des économistes sur le bonheur a crû de manière exponentielle. Comment expliquer une telle révolution en économie ? Quels sont les méthodes et les principaux enseignements de l’économie du bonheur ? L’argent fait-il le bonheur et la croissance économique s’accompagne-t-elle de mieux-être ? Si le rôle de la croissance constitue un débat fondateur, et toujours vivant, d’autres questions animent les économistes, qui scrutent désormais l’évolution du bien-être au travail, mais aussi tout au long du cycle de vie, et dans des contextes sociaux et culturels divers : chômage, inégalités, démocratie en berne, environnement dégradé sont autant de facteurs qui contribuent à miner le moral. Le bonheur, une donnée éminemment individuelle, désormais sondée et mesurée, se retrouve alors au cœur de débats politiques.
Collection Repères n°592.
Détails produit : livre broché, poche.
Sommaire :
I/ L’économie du bonheur à travers ses méthodes
L’économie du bonheur : une révolution ?
L’économie néoclassique : l’utilité révélée par les comportements – Pour une mesure directe du bonheur : des précurseurs à l’engouement actuel – L’économie du bonheur : l’achèvement du programme utilitariste ? – Interdisciplinarités : vers une science du bonheur ?
Le bonheur appréhendé par les économistes
Le bonheur : des menus plaisirs à l’épanouissement personnel – Le bonheur mesuré à travers les enquêtes – Les enquêtes nationales et internationales – Des mesures alternatives, pour un suivi en temps réel – Des mesures alternatives : le « big data » pour traquer et prédire notre bonheur
Le bonheur déclaré : une donnée biaisée ?
Les arguments des économistes : entre imagerie cérébrale et économétrie
Notre corps nous trahit – Le bonheur : moteur de nos décisions et de nos comportements – Les réticences des économistes sont-elles solubles dans l’économétrie ? – La question des comparaisons internationales – La preuve par l’usage ?
II/ L’argent fait-il le bonheur ? Un débat fondateur et vivant
Le paradoxe d’Easterlin revisité : les récentes controverses autour de la relation entre le revenu et le bonheur
Les riches sont plus satisfaits : heureux comme Crésus ?
Les habitants des pays riches sont-ils plus heureux ?
La croissance rend-elle heureux ?
Faut-il regretter le « bon vieux temps » ? – Croissance économique et bonheur sont-ils corrélés ?
Le bonheur : une question d’adaptation ou d’espérance ?
Le revenu des autres : jalousie ou sympathie ?
III/ Travailler pour être heureux ?
La « désutilité » du travail : une notion revisitée par l’économie du bonheur
Le malheur du chômage
L’ombre du chômage
Satisfactions et bonheur au travail : quelles préférences ?
Qu’est-ce qui est important dans un emploi ? Les préférences déclarées – Qu’est-ce qui est important dans un emploi ? Les préférences révélées – Zoom sur l’organisation du travail : l’impact sur le bien-être
La qualité de l’emploi s’est-elle dégradée ? La réponse des données subjectives
Un degré de satisfaction stable ? – Intensification du travail et perte d’autonomie – Un report des risques sur les individus – Le salaire pour tout compte ? – La conciliation entre vie familiale et vie professionnelle est de plus en plus difficile
Bien-être au travail, productivité et performance des entreprises
Le bonheur en dehors du travail : loisirs et consommation améliorent-ils notre bien-être ?
La qualité du temps en dehors du travail : une radiographie – Le temps en dehors du travail : une gestion sous-optimale ? – Croissance économique, innovations technologiques et bien-être – L’argent fait le bonheur… quand il est bien utilisé !
IV/ Le bonheur au cours du cycle de vie
Au bonheur des dames : d’autres paradoxes
L’articulation entre vie familiale et vie professionnelle : le nœud gordien de l’égalité – Des femmes satisfaites de leur emploi ? – Des femmes de moins en moins heureuses – Les violences, expériences traumatiques
Personnalité et bonheur
Santé, bonheur et économie
Happy end ? Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants…
Âge et bonheur : le blues de la trentaine et la déprime des quadras
V/ Institutions, politiques et valeurs
La démocratie et la découverte de l’« utilité procédurale »
La confiance et la solidarité : le ciment des sociétés heureuses
Les sociétés égalitaires sont-elles plus heureuses ?
L’État-providence assure-t‑il le bonheur des individus ?
Des contribuables heureux ? Fiscalité et bien-être – Services publics, protection sociale, régulation : des citoyens plus heureux ?
Le bonheur est dans le pré
Les pays nordiques : parfait exemple de modernité et d’égalité ?
La religion : anxiolytique du peuple ?
La culture : une clé pour comprendre le malaise français ?
L’école ou l’apprentissage du bonheur ?
VI/ L’économie du bonheur : quel intérêt pour les politiques publiques ?
L’enthousiasme sur le terrain politique
La critique de la croissance – Vers de nouveaux indicateurs : « compter ce qui compte
vraiment » – Le bonheur : une commune mesure pour arbitrer et décider ? – La santé mentale : un objectif politique
La portée normative de l’économie du bonheur en question
L’économie du bonheur peut-elle se dérober aux critiques de l’utilitarisme ? – Pourquoi la satisfaction déclarée ne serait-elle pas un critère satisfaisant ? – En dehors du champ académique : la tyrannie du bonheur ?
Du bon usage de l’économie du bonheur
Conclusion
Repères bibliographiques