Résumé
« Je suis un spiritualiste convaincu », écrivit ce président du Conseil dans la relation qu’il fit de son ministère, l’un des plus longs que connut la IIIe République. Cette spiritualité d’Emile Combes fut celle qui n’accepta le positivisme que pour sa méthode. Elle fut pourtant séduite par la pensée ambivalente de Renan. Aussi est-ce à la manière d’un schisme qu’il éleva dans une cathédrale de la libre-pensée une laïcité combattante face à une Eglise universelle et multiséculaire. Or, le rapport d’Aristide Briand devant la Chambre des députés devait donner à la vision de Combes une autre orientation, source d’une opposition entre la vision dite globale d’Emile Combes et la vision dite libérale d’Aristide Briand. Dans cet ouvrage, l’auteur, Jacques Limouzy, apporte un regard nouveau en éclairant ce débat très français de considérations iconoclastes sur Emile Combes. Ce qui lui fait écrire que ce dernier a défendu une construction spirituelle, mais évidemment pas non religieuse de la loi de 1905, quand Aristide Briand en a fait un texte majeur du droit public des libertés. Jacques Limouzy donne corps à cette thèse en explorant les convulsions religieuses du pays natal d’Emile Combes, qui est aussi le sien, et son parcours comme élève puis enseignant au séminaire de cette ville jusqu’au vote de la loi de 1905.
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