Résumé
Si l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière dans l’océan Indien est aujourd’hui bien documentée, le maronage en tant qu’acte de résistance reste méconnu à La Réunion. C’est en croisant les approches de l’histoire, de l’ethnolinguistique, de l’onomastique, de l’anthropologie, de l’archéologie, de la littérature comparée, de l’oralité, de la généalogie ainsi que de la cartographie ancienne et contemporaine, qu’apparaît et se confirme l’existence d’un Royaume de l’Intérieur dans les Hauts de l’île par les marons dont la pression militaire a fortement menacé la colonie.
Cette terra incognita, établie dès les débuts du peuplement définitif de l’île à partir de 1663, a perduré pendant près de 185 ans sur la base d’une organisation sociale proche de celle des chefferies malgaches. La recherche engagée depuis 2013 par le service régional de l’Inventaire (Sri) de la Région Réunion commence aujourd’hui à apporter des éclairages sur les conditions de vie quotidienne des nierons.
de leurs parcours et implantations à l’intérieur de file, de leur organisation spatiale, sociale, militaire, leur projet politique… et de l’ampleur de la répression. Le maronage influence la création artistique et imprègne la société réunionnaise contemporaine. Il transcende l’acte de résistance culturelle en emblème de l’identité réunionnaise. Ouvrage collectif d’archéologues et historiens qui restitue l’histoire d’un Royaume de l’Intérieur de l’île de la Réunion au 18e siècle quand les esclaves en fuite – les marons – mettaient en difficulté les plantations de la colonie pendant près de 185 ans.
Cette manifestation de refus de la condition servile influence la toponymie et la création artistique aujourd’hui encore. – L’état des lieux des dernières recherches archéologiques et historiques sur la révolte des esclaves « marons » et l’existence d’un Royaume de l’Intérieur pendant plus de 185 ans en marge de la colonie de l’île Bourbon, la Réunion du 18e siècle.
Gilles Pignon est conservateur régional de l’Inventaire du patrimoine culturel. Il dirige le Service Régional de l’Inventaire du Conseil Régional de la Réunion. Anthropologue de formation, ses domaines d’activité couvrent les champs du patrimoine, de l’Inventaire, de l’ethnologie, de la muséologie, du développement local et de l’évènementiel culturel et artistique.
Jean-François Rebeyrotte est chargé de l’inventaire du patrimoine culturel matériel et immatériel, et responsable de l’observatoire régional des publics au conseil régional de La Réunion. Il est aussi chercheur associé auprès du laboratoire de recherches LCF – EA 4549 de l’université de La Réunion.
Prosper Eve est professeur à l’université de La Réunion. Il enseigne l’histoire moderne depuis plus de 30 ans et s’est spécialisé dans les questions liées à l’esclavage et au marronnage. Robert Bousquet est professeur d’histoire honoraire. Albert Jauze est docteur en histoire moderne. Loran Hoarau est historien indépendant. Charlotte Rabesahala-Randriamananoro est anthropologue et docteure en civilisations. Jean-Cyrille Notter est géomaticien et docteur en géographie. Anne-Laure Dijoux est archéologue, docteure en archéologie à l’université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Marine Ferrandis est archéologue et anthropologue. Elisabeth Ponama est chargée de mission à la direction de la culture et du patrimoine culturel (Dcpc) de la Région Réunion. Eric Alendroit est chercheur, chargé de l’Inventaire du patrimoine culturel matériel et immatériel au service régional de l’Inventaire (Sri) de la Région Réunion. Bernard Grondin est directeur d’Emmaüs Réunion, écrivain, poète et musicien. Lionel Pannetier est administrateur de compagnie de théâtre et médiateur culturel. Denis Vierge est auteur de bandes dessinées. Daniel Guérin est chef de projet Porte d’entrée du Parc national de La Réunion, commune de Salazie. Eric Castieau & Romain Folio sont deux jeunes artistes, créateurs de jeux vidéo à La Réunion.
Détails produit : broché.