Résumé
Vidéo d’un chat qui saute en voyant un concombre, blague sur l’actualité, dénonciation d’une injustice : nous avons tous conscience de vivre dans une culture de la viralité, où le succès se mesure à la vitesse de la propagation. Et nous pensons tous que c’est une marque de notre modernité, que ce sont les réseaux sociaux qui ont transformé les modalités de diffusion des idées. Les auteurs, tous spécialistes de l’histoire de la presse, nous prouvent ici qu’il n’en est rien : au XIXe siècle, le « copier-coller » régnait déjà dans la presse ; une histoire bien troussée, même fausse, pouvait être reproduite à des centaines d’occasions à travers les continents, comme une bonne histoire sur Facebook ; le bon mot d’un écrivain réapparaissait un peu partout, comme un tweet populaire ; légendes urbaines, fake news, rumeurs, circulaient de journaux en journaux ; des réclames publicitaires mystérieuses s’étalaient sur les murs, pour faire le buzz comme on dit aujourd’hui.
Avec un plaisir contagieux et en 15 courts chapitres partant d’un phénomène contemporain pour en faire l’archéologie, ce livre démonte les mécanismes de la viralité médiatique, pour montrer que ce sont des phénomènes profondément ancrés dans la culture de la presse, dès sa naissance.
Sous le pseudonyme de Roy Pinker se cachent Pierre-Carl Langlais, post-doctorant au sein du projet Numapresse pour lequel il développe des outils d’analyse des Big Data sur les corpus de journaux anciens, Julien Schuh, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et Marie-Ève Thérenty, professeure à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, et auteure de Femmes de presse, femmes de lettres (2019).
Détails produit : broché.