Résumé
En 1945, les États-Unis paraissent imbattables. Détenteurs exclusifs de l’arme atomique jusqu’en 1949, ils semblent dominer totalement le monde. À travers le plan Marshall puis la création de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), ils endossent le rôle de leader. Ils contrôlent le quart du commerce mondial et produisent la moitié de ce qu’ils consomment.
Le contraste est grand avec la situation actuelle. Il est vrai qu’entre-temps, les registres de puissance se sont diversifiés, les interventions militaires ont perdu de leur efficacité, et la mondialisation a définitivement brouillé les pistes, nouant des relations d’interdépendances inédites. On est ainsi passé, en quelque soixante-dix ans, d’un système quasi hégémonique à un système apolaire, fragmenté par une importante dynamique nationaliste, notamment depuis l’élection de Donald Trump.
Après avoir retracé l’histoire de la domination américaine, du XIXe siècle à nos jours, les auteurs en mesurent la portée et les potentielles failles dans les domaines militaire, politico-diplomatique, commercial, économique, scientifique et culturel. Enfin, l’analyse des rapports de Washington avec Pékin, Moscou, Bruxelles, Tel-Aviv, Riyad, Téhéran, etc. ou de ses prises de position face au défi climatique interroge sur la puissance réelle des États-Unis, dans un monde complexe où cartes et atouts se redistribuent à grande vitesse.
Bertrand Badie, professeur de l’IEP de Paris (Sciences Po), est l’un des meilleurs experts en relations internationales. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages qui font référence et conseiller de la rédaction de L’état du monde depuis une vingtaine d’années. Dernier livre paru à La Découverte : Quand le Sud réinvente le monde. Essai sur la puissance de la faiblesse (2018).
Dominique Vidal, journaliste et historien, auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient, est spécialiste des questions internationales.
Détails produit : livre broché.