Résumé
Le grand argentier désigne le ministre des Finances sous l’Ancien Régime, mais le nom et l’épithète en disent bien davantage sur ce personnage, qui dispose d’une grande fortune et est à ce titre le pourvoyeur des fonds de l’Etat. C’est cette richesse personnelle qui attire d’abord l’attention du roi et lui assure une position de premier plan auprès de sa personne, mais ce n’est pas sans risque. Si le souverain a besoin d’argent, c’est généralement pour soutenir des guerres coûteuses.
Le grand argentier, pressé à outrance, est alors indispensable. Une fois la paix revenue, il devient moins nécessaire et souvent importun. Ses biens, désormais confondus avec ceux du roi, peuvent être confisqués. Par ailleurs, le grand argentier est ambitieux. Issu de ceux qu’on appelle alors les « chétives gens », et plus tard le tiers état, il veut accéder aux classes dominantes et partager le pouvoir avec elles, mais il a beau imiter leur façon de vivre, il ne réussit pas à s’imposer auprès du clergé et de la noblesse, qui travaillent à sa perte et le méprisent.
Aussi est-il accusé de crimes imaginaires, victime de disgrâces éclatantes, parfois ponctuées de l’exil quand ce n’est pas de la mort. Avec le talent d’écriture qui la caractérise, Françoise Kermina dresse le portrait des dix grands argentiers les plus emblématiques.
Françoise Kermina a publié de nombreux ouvrages chez Perrin, tous salués pour la qualité de leur style, notamment Agnès Sorel, Bernadotte et Désirée Clary, Madame Tallien, Les Dames de Courlande, égéries russes au XIXe siècle.
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