Résumé
La phrase française n’avait jusqu’à ce jour jamais été racontée. Or depuis le premier texte connu rédigé en une langue distincte du latin (Serments de Strasbourg, 842) jusqu’aux écritures numériques de nos écrans, l’objet mouvant qu’est la phrase a bel et bien une histoire. Pour dévoiler tous ses usages et ses virtualités au fil de douze siècles, cet ouvrage convoque de nombreuses pratiques culturelles où entrent en jeu l’oral et l’écrit : domaines religieux, éducatifs, politiques, juridiques, administratifs, journalistiques, commerciaux, et bien star la littérature.
Ainsi, au-delà de la phrase elle-même, il nous fait explorer la grande « fabrique » de notre langue.
Depuis le IXe siècle jusqu’aux écritures numériques de nos écrans, l’objet mouvant qu’est la « phrase française » a bel et bien une « histoire ». Pour dévoiler tous ses usages au fil de douze siècles, cet ouvrage convoque de nombreuses pratiques écrites et orales. Ainsi, au-delà de la phrase elle-même, il nous fait explorer la grande « fabrique » de notre langue.
Bernard Courbettes est professeur émérite de linguistique française à l’Université de Lorraine, agrégé de grammaire. Il est l’auteur d’une thèse sur l’ordre des éléments de la phrase en moyen français. Il a été codirecteur du Laboratoire ATILF (Analyse et traitement automatique de la langue française) de arion à 2004. Ses recherches portent essentiellement sur l’histoire du français (plus particulièrement sur la syntaxe et les faits de grammaticalisation) et sur la linguistique textuelle et discursive.
Parmi ses publications : Pour une grammaire textuelle (De Boeck-Duculot, 1983). L’Organisation du texte (Presses universitaires de Metz,1992), Les Constructions détachées m français (Ophrys, 1998). Jacques Dürrenmatt est professeur de stylistique et poétique à la faculté des lettres de Sorbonne Université, agrégé de lettres modernes, spécialiste du XIXe siècle. A la suite d’une thèse qui étudiait le rôle esthétique de la ponctuation, il a publié plusieurs ouvrages consacrés aux questions soulevées par la division du texte romanesque à l’époque romantique, aux utilisations esthétiques de l’ambiguïté linguistique et à des questions de stylistique.
Il s’intéresse depuis plusieurs années à ce que la bande dessinée apporte de neuf dans le champ de la littérature, particulièrement dans une perspective stylistique. Parmi ses ouvrages : Bien coupé, mol cousu. De la ponctuation et de la division du texte romantique (Presses universitaires de Vincennes,0998). Bande dessinée et littérature (Classiques Garnier, 2013), La Ponctuation en français(Ophrys, 2055).
Antoine Gautier est maitre de conférences en linguistique à la faculté des lettres de Sorbonne Université, agrégé de lettres modernes. Il enseigne également la linguistique à l’Ecole polytechnique. Sa thèse de doctorat porte sur la notion de phrase en linguistique moderne. Ses domaines de recherche sont la syntaxe du français contemporain, l’histoire de la grammaire et des théories linguistiques, ainsi que la linguistique de l’écrit numérique.
Il est auteur ou coauteur d’articles sur l’histoire de la grammaire scolaire, sur la syntaxe du français contemporain et sur certains phénomènes linguistiques propres aux écritures numériques. Il collabore à la Gronde Grammaire du français (Actes Sud, nous).
Christiane Marchello-Nizia est professeure émérite de l’ENS de Lyon, agrégée de lettres modernes et spécialiste du français médiéval et de l’évolution du français.
Elle a été directrice de l’Institut universitaire de France. Elle est officier de la Légion d’honneur. Ses travaux portent sur la syntaxe de l’ancien et du moyen français, l’ordre des mots, les catégories grammaticales, la textualité, la représentation de l’oral. Elle a édité plusieurs textes romanesques du Moyen Age, dont La Queste del saint Graal, avec Alexei Lavrentiev (édition en ligne téléchargeable), Le Roman de la poire de Tibaut (SATF, 1984) et Tristan et Yseut de Thomas (Gallimard, coll.
« Bibliothèque de la Pléiades », 1995) : elle a traduit La Manekine de Philippe de Beaumanoir (Stock, 1980) et a coordonné le volume Tristan et Yseut. Les premières versions européennes (Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1995). Parmi ses ouvrages linguistiques : Histoire de la langue française, avec Jacqueline Picoche (Nathan, 1998), L’Evolution du français : ordre des mots, démonstratifs, accent tonique (Armand Colin, 2000), Le François en diachronie, douze siècles d’évolution (Ophrys, 1999), Grammaticalisation et changement linguistique (Duculot/De Boeck, 2006).
Gilles Siouffi est professeur en langue française à la faculté des lettres de Sorbonne Université, agrégé de lettres modernes, spécialiste d’histoire de la langue française, particulièrement des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a travaillé sur l’imaginaire de la langue au XVIIe siècle, la constitution historique des normes en français, ainsi que sur la diversité des usages. Il développe également une recherche sur le français contemporain, les attitudes à l’égard de la langue et la notion de sentiment linguistique.
Parmi ses ouvrages : Mille ans de langue française. Histoire d’une passion, avec Alain Rey et Frédéric Duval (Perrin, 2007), Le « Génie de la langue françaises » (Champion, 2010), Penser le langage à l’âge classique (Armand Colin, 2010).
Marie-Albane Watine est maitre de conférences en stylistique à l’Université Côte-d’Azur, agrégée de lettres modernes, spécialiste du XXe siècle. Elle a notamment travaillé sur l’oeuvre de Claude Simon (La Voix et la Frontière. Sur Claude Simon, Champion, 2007), mais aussi sur les styles de Jean Giono, Louis Aragon et Annie Ernaux. Ses travaux actuels empruntent à la psychologie cognitive pour saisir les processus de compréhension qui adviennent au cours de la lecture d’une phrase. Elle collabore également avec Antoine Gautier à une Approche psycholinguistique des figures de construction.
Détails produit : broché.