Résumé
Depuis sa naissance, « l’armée a été, pour les Italiens, l’interprète d’un sentiment national commun, facteur de cohésion et exemple permanent d’une détermination tenace et généreuse ». C’est ainsi que, dans son discours aux soldats du 4 mai 2011 à Turin, le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, soulignait la connexion du fait militaire et du fait politique dans le processus d’édification que son pays avait connu depuis cent cinquante ans.
La création de l’armée, le 4 mai 1861, est en effet contemporaine de l’unification de la péninsule sous la férule du Piémont et la proclamation du royaume d’Italie, le 17 mars. Un siècle et demi plus tard, les forces armées italiennes sont déployées dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie centrale, en Afrique du Nord, centrale et orientale, dans l’espace méditerranéen. Elles jouissent d’un rôle plus important dans le champ des relations internationales.
Elles ont su surmonter une kyrielle de guerres éprouvantes – nationales, coloniales, mondiales, civiles… Elles ont également dû s’adapter à la monarchie, au fascisme et à la république, après avoir subi des défaites et des débâcles importantes, mais aussi on l’oublie trop souvent remporté des victoires. S’appuyant sur une vaste bibliographie italienne et sur une quantité considérable d’archives civiles et militaires, l’auteur décrit dans le détail la montée en puissance de cette armée par étapes successives, et montre comment et à quel point elle incarne depuis sa création les vicissitudes de l’histoire de l’Italie jusqu’à faire corps avec elle.
Une synthèse exceptionnelle, un livre magistral.
Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry-Montpellier-III, Hubert Heyriés a notamment publié Garibaldi, le mythe de la révolution romantique, Les Travailleurs militaires italiens en France pendant la Grande Guerre et Italia 1866. Storia di una guerra perduta e vinta.
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