Résumé
« Si elle n’a pas crié elle était consentante » , « Après tout, c’est elle qui est montée dans la chambre » , « Malgré ses 13 ans, elle avait tout l’air d’une petite débauchée » , « Elle portait une tenue provocante » . Salopes, frigides, vierges chastes ou nymphes séductrices, la sexualité a été, pendant des siècles, l’unité de mesure définissant la valeur des femmes. Vierges, elles devaient sauvegarder cet hymen protecteur et valorisant.
Mariées, elles devaient consentir tacitement au désir de l’époux. Le devoir conjugal a jalonné leur existence pendant presque deux millénaires. Leurs désirs ont été passés sous silence, leurs voix n’ont jamais trouvé aucun écho : des siècles durant, les corps féminins ont appartenu aux hommes. Pour autant, c’est aussi de désir qu’il faut parler, de liberté sexuelle, d’envie et de plaisir : Cà et là, bien trop rarement, au fil de leurs correspondances privées, des figures féminines se détachent pour en témoigner.
Leur histoire est celle de l’âge de rupture qui s’annonce, celui de l’appropriation du corps des femmes par elles-mêmes et pour elles-mêmes.
Ouvrage de Maëlle Bernard.
Collection Homo historicus .
Détails produit : livre broché, grand format.