Résumé
Suivre le sucre, et éclairer l’histoire du monde : c’est le stupéfiant voyage que nous propose ici James Walvin. Tout commence avec la colonisation de l’Amérique et le formidable essor des plantations qui vont trouver dans la canne à sucre le produit idéal à cultiver grâce à de nouvelles méthodes, à commencer par l’esclavage massif rendu possible par la déportation de millions d’Africains. On assiste parallèlement à la destruction des paysages, aux premiers ravages écologiques, à l’éradication des forêts tropicales, aux premières usines polluantes, pour fabriquer du sucre et du rhum, et à la mise en place d’une organisation du travail qui inspirera, plus tard, Henry Ford.
Si ce fut d’abord un produit de luxe réservé aux tables des rois et des nobles, le sucre va devenir, avec la révolution industrielle, l’aliment de base des classes ouvrières, pendant que le rhum ravagera aussi bien les peuples indigènes que les marins ou les populations les plus pauvres. Cette consommation massive de sucre, un produit quasiment inconnu avant le XVIIe siècle, va bouleverser les habitudes alimentaires et provoquer un tsunami de maladies : caries dentaires, obésité et diabète vont se répandre sur tous les continents les uns après les autres. Une course folle s’engage alors ; la consommation de sucre(s) continue, aujourd’hui encore, de s’étendre partout dans le monde.
De formidables fortunes vont se construire sur le sucre : les grandes villes européennes tirent leur richesse du sucre et de l’esclavage. C’est le début du capitalisme. Tous les moyens vont être utilisés par des industriels sans scrupule pour étendre leur puissance, leur surface financière et leur pouvoir de ravager le monde.
James Walvin, spécialiste de l’esclavage, est professeur émérite à l’université de York.
Traduction de Philippe Pignarre.
Détails produit : livre broché, poche, 9782348075278, disponible sous 48 heures.