Résumé
« Plus l’urbanisation est totale, plus le dépassement des limites naturelles est définitif; plus une ville semble développée comme une identité indépendante, plus les conséquences seront fatales pour les territoires qu’elle domine. » Voilà une des nombreuses citations que l’on peut extraire de ce texte court et pourtant lumineux (1956) de Lewis Mumford. Car ce qui fait la force, j’oserai dire la puissance de cette histoire naturelle de l’urbanisation, c’est qu’elle couvre dans sa quasi totalité les enjeux, qui contrairement à ce que la doxa pérore à grands coups de communication pour ne rien faire, étaient déjà derrière et non devant nous. Que ce soient la croissance des villes, l’artificialisation, la déconnexion avec les territoires ruraux, la mobilité individuelle, etc, etc, rien ne va lui échapper et le constat est implacable. Mais ce sont également des propositions et des solutions, car Lewis Mumford nous montre que nous avons aussi des alternatives concrètes déjà existantes en Angleterre et en Allemagne à travers l’appui des travaux de Pierre Kropotkine ou d’Ebenezer Howard ainsi que toutes les bases de ce que nous appelleront plus tard, la « biorégion ». J’ajouterai que les commentaires brillants (comme à son habitude d’ailleurs) de Thierry Paquot apporte d’une part une réelle pédagogie sur la vie et le travail de Lewis Mumford et d’autre part un regard sur l’urgence « d’écologiser » nos villes. Un livre tout simplement indispensable.
PS : pour tous les enseignant.e.s qui « galèrent » pour faire lire leurs étudiant.e.s, voici un livre que fera sauter le verrou !
Ouvrage de Lewis Mumford
Détails produit : broché, grand format, 9782130835615 , disponible sous 10 jours.