Hitler, les « protocoles des sages de Sion » et « Mein Kampf » – Antisémitisme apocalyptique et conspirationnisme

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Lorsqu’il découvre les Protocoles des sages de Sion, début 1920, Hitler ne doute pas qu’il se trouve en présence d’un document révélant le programme secret des hauts dirigeants juifs, visant à devenir les maîtres du monde. Sa lecture du faux lui donne de surcroît un modèle d’interprétation de la révolution bolchevique, qu’il attribue aux Juifs. A partir du printemps 1920, se forme ainsi dans son esprit le mythe répulsif du  » bolchevisme juif  » à la conquête du monde, qui s’ajoute à la représentation préexistante du Juif comme maître de la finance internationale. …

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Résumé

Lorsqu’il découvre les Protocoles des sages de Sion, début 1920, Hitler ne doute pas qu’il se trouve en présence d’un document révélant le programme secret des hauts dirigeants juifs, visant à devenir les maîtres du monde. Sa lecture du faux lui donne de surcroît un modèle d’interprétation de la révolution bolchevique, qu’il attribue aux Juifs. A partir du printemps 1920, se forme ainsi dans son esprit le mythe répulsif du  » bolchevisme juif  » à la conquête du monde, qui s’ajoute à la représentation préexistante du Juif comme maître de la finance internationale.
Pour Hitler, lire les Protocoles, c’est apprendre à connaître les Juifs, comprendre les buts qu’ils poursuivent ainsi que leurs stratégies et leurs tactiques. C’est aussi expliquer la marche du monde par ses causes cachées. Les lire, c’est enfin se protéger contre  » le Juif « , voire commencer à gagner le combat contre l’ennemi absolu en se montrant capable de démonter ses mensonges et de déjouer ses manoeuvres :  » Le jour où il sera devenu le livre de chevet d’un peuple, le péril juif pourra être considéré comme conjuré.
 » Jusqu’en 1939, les Protocoles seront utilisés par les services de propagande du Troisième Reich et les thèmes conspirationnistes empruntés au faux auront structuré définitivement, dès le moment de sa formation, l’idéologie nazie.

Philosophe, politiste et historien des idées, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS. Il a publié plus d’une quarantaine de livres et a dirigé plusieurs ouvrages, dont La nouvelle propagande antijuive. Du symbole al-Dura aux rumeurs de Gaza (Puf, 2010), le monumental Dictionnaire historique et critique du racisme (Puf, 2013), L’antisémitisme (QSJ, 2015) ou Céline, la race, le juif. Légende littéraire et vérité historique (Fayard, 2017).

Détails produit : broché, poche.

Caractéristiques

Poids 0.256 kg
Dimensions 12.4 × 19 cm
Date de parution

16/09/2020

Langue

français

Nombre de pages

188 pages

EAN13 ou ISBN

9782130824923

Éditeur

PUF - Presses Universitaires de France