Résumé
Du VIIIe siècle au IIIe siècle avant notre ère, la Chine est le théâtre de guerres incessantes entre principautés, guerres qui ne prendront fin qu’avec l’avènement et la consolidation de la dynastie des Han. Pratiquant à l’origine une forme de combat « courtois » fortement codifié et ritualisé, les princes militarisent progressivement la société : mobilisant des centaines de milliers d’hommes, les armées chinoises développent alors une véritable science de l’intendance, de la topographie et de la manœuvre. Pour nourrir ces bouches, armer ces bras et protéger ces torses, pourvoir à l’acheminement des vivres et des équipements, la société dans son ensemble en vient à fusionner dans un État organisé sur un mode militaire. C’est dans ce contexte qu’une pensée originale de l’art du combat émerge, dont Sun Tzu est l’illustre représentant. Celle-ci interroge la légitimité de la guerre, jugée profondément « immorale » dans son essence, rejoignant ainsi des préoccupations étonnement modernes.
Équipement, tactique, entraînement, chaîne de commandement : découvrez les pratiques martiales et les paradoxes de la pensée stratégique de l’Empire du milieu.
Détails produit : livre broché.
Sommaire :
I. Prologue (Sun Tzu)
II. Aux origines
- La guerre comme activité cynégétique : la royauté archaïque des Shang-Yin
- La guerre courtoise : la période bénie des Zhou
III. Du yang de la vaillance au yin de la tromperie
- La militarisation de la société
- Les évolutions techniques et matérielles
- L’économie militaire
- Une « petite langue pointue de trois pouces »
- La « guerre totale »
- La guerre et la dégénérescence de la vertu
- « User des armes pour faire taire les armes »
VI. Théories de la guerre juste
- Combattre pour la bonne cause
- La guerre juste à l’épreuve du pragmatisme
- Les paradoxes d’un usage stratégique de la morale
- La critique confucéenne du mensonge et de la ruse
VII. Épilogue (Sun Tzu)