Résumé
Alors que l’Angleterre de la fin du Moyen Âge est secouée par des transformations politiques et socio-culturelles majeures, une littérature en anglais, langue jusque-là peu prestigieuse dans le royaume par rapport au latin et au français, se développe à grands pas. Or, langue et littérature ne sont pas seulement des reflets des transformations de la société, elles les façonnent également.
Cette étude d’un corpus de paratextes (prologues et épilogues) d’une trentaine d’oeuvres composées entre 1350 et 1470 environ, de natures variées – politiques, poétiques, dévotionnelles, historiques, scientifiques… – cherche à mettre en lumière les modalités de la constitution d’une langue intellectuelle et politique dans différents champs littéraires, en étudiant notamment les rapports de ses producteurs et lecteurs aux pouvoirs (laïcs, ecclésiastiques et divins), aux savoirs, à l’individu et à leur propre identité. Pour ce faire, il est fait appel aussi bien aux méthodes d’analyses historique et littéraire « classiques » qu’aux outils de la textométrie.
L’objectif est bien, par l’analyse croisée du lexique, des idées qui y sont exprimées et des relations qui se nouent entre l’auteur et son lectorat, de montrer comment ces oeuvres, prises dans leur ensemble autant que dans leur diversité, participent à la construction d’une communauté de plus en plus anglaise, si ce n’est nationale, malgré des tensions de tous ordres.
Ouvrage de Aude Mairey.
Collection Histoire ancienne et médiévale
Détails produit : broché, grand format, 9791035108571, disponible sous 10 jours.