Résumé
Depuis quarante ans, le récit national hante la France. Il s’est imposé dans les débats politiques et médiatiques, parallèlement aux questions relatives à l’identité nationale. Ce livre révèle les enjeux de ce récit en retraçant les changements intervenus depuis les années 1970 dans l’écriture de l’histoire de France. Ce qui implique de revenir sur la façon dont elle se transmet à l’école, dans la mémoire collective et dans les travaux des historiens.
Ces bouleversements sont présentés dans le contexte de la fin de l’Empire colonial : des évolutions sociétales des années 1970, caractérisées par une individualisation du rapport au passé, à la montée des populismes au début du XXIe siècle, marquée par la défense d’un prétendu âge d’or du peuple français originel. La fabrique du récit national est également analysée plus largement d’après des critères essentiels, comme celui du progrès et de la nostalgie, de la dette morale et du ressentiment, de l’inclusion et de l’exclusion.
Voici la fresque détonante de cinquante années de chaos et de fracas mémoriels qui ont fragmenté la société française.
Sébastien Ledoux est chercheur en histoire contemporaine à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et enseignant à Sciences Po Paris. Spécialiste des enjeux de mémoire, il a publié plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le sujet. Son dernier livre, Le Devoir de mémoire, une formule et son histoire, a paru en 2016.
Collection Histoire.
Détails produit : broché.