Résumé
Une idée reçue, plus chargée de préjugés que de vérité, voudrait que les campagnes n’aient guère eu d’histoire, traversant immobiles la succession des âges, indifférentes aux événements et aux idées des bourgeois des villes ou à celles des nobles dans leurs châteaux. Si l’historien se démarque des jugements méprisants des citadins de l’âge classique, il lui faut, au contraire, reconnaître les virtualités d’une intelligence paysanne, capable d’opinions et d’une sorte de conscience politique, et donc de violence.
Pour envisager la part qu’aurait pu prendre la violence dans le genre de vie des gens des campagnes, ce livre réunit les contributions de plusieurs historiens qui envisagent des périodes très différentes, du XVIe au XIXe siècle. Ainsi sont étudiés particulièrement les faits et gestes de villageois dans des régions d’élevage comme les causses du Quercy, de médiocre polyculture comme la Bretagne, de plaines céréalières comme la Picardie et la Beauce, des bocages du Bas-Poitou ou des riches bourgades d’Ile-de-France qui fournissaient les marchés parisiens.
En somme, un tableau vaste et diversifié des attitudes et réactions apaisées ou violentes des paysans pendant leurs travaux de la vie quotidienne, en face des malheurs des temps et enfin lors des jours relativement rares d’indignations collectives.
Dirigé par Yves-Marie Bercé, membre de l’Institut de France, professeur émérite d’histoire moderne à l’université Paris IV-Sorbonne, ancien directeur de l’Ecole nationale des chartes. Les auteurs : Philippe Hamon, Benoît Garnot, Andrée Corvol, Michel Cassan, Pierre-Benoît Roumagnou, Alain Gérard, Jean-Pierre Jessenne, Jean-Claude Farcy.
Détails produit : broché, grand format.