Résumé
« Dans les années 1930, il apparut que l’enjeu ne se limitait pas à l’équilibre des forces entre les États-nations qui constituaient le système international (c’est-à-dire essentiellement européen). En vérité, la politique de l’Occident – de l’URSS à l’Amérique – se comprend mieux comme une guerre civile idéologique à l’échelle internationale. Les lignes cruciales, dans cette guerre, ne passaient pas entre le capitalisme et le communisme, mais entre d’un côté les descendants des Lumières et des grandes révolutions, dont, à l’évidence, la révolution russe ; et de l’autre, leurs adversaires. Bref, la frontière s’établissait entre ce que le XIXe siècle aurait appelé le “progrès” et la “réaction”. »
Eric Hobsbawm corrige les amnésies nées de la chute du mur de Berlin. Refusant la vision désespérée d’un XXe siècle réduit à une succession de guerres et de massacres, l’historien rappelle les grandes avancées de l’humanité : non seulement la chute des empires coloniaux, mais aussi les conquêtes sociales issues des luttes ouvrières, ainsi que l’élargissement des droits politiques – dont l’avancée sans précédent de l’émancipation des femmes –, et bien sûr les révolutions dans les domaines des sciences, des techniques et des arts. Synthèse sans équivalent, ce livre s’oppose au pessimisme de la fin de l’histoire et maintient ouvertes les perspectives de changement des rapports sociaux.
Historien britannique, Eric Hobsbawm (1917–2012) écrit un « livre superbe, riche de faits lumineusement rapprochés, bouillonnant d’idées, pour éclairer le lecteur sur l’histoire, toute proche et pourtant mal connue, qui a modelé ce monde désorienté et l’inciter à sortir de notre présent sans perspectives, à inventer, avec d’autres, son propre avenir » (Claude Julien).
Collection de l’éditeur : Eléments.
Détails produit : livre broché.