Résumé
Souvent reléguée du côté du grotesque, de la farce et du libertinage, voire d’une sorte de dérèglement de l’imagination, la caricature a longtemps été minorée, tout en étant suspectée d’être dangereuse pour les moeurs et de procéder à une désacralisation des personnages ou des institutions qu’elle vise. Or son influence réelle ou supposée est indissociable de l’importance de sa diffusion, largement favorisée par les techniques de gravure mises au point à la Renaissance, puis, à compter du XIXe siècle, par de nouveaux moyens de reproduction qui ont favorisé la démocratisation des images.
Dès lors, elle a été enrichie par les marionnettes, avec une médiatisation sans cesse accrue. La caricature a semblé, dès ses origines, déroger aux règles du grand art et du bon goût, mais aussi aux normes morales, sociales et utiltaires. Parcequ’elle remet en cause les principes de la représentation traditionnelle, elle a intéressé les artistes parmi les plus novateurs, comme Goya, Delacroix, Grosz ou Picasso.
Elle a aussi été le creuset de la bande dessinée et du dessin animé, deux formes emblématiques de la culture visuelle et populaire.
Ouvrage rédigé sous la direction de Laurent Baridon, Martial Guédron.
Collection Beau livre.
Descriptif : relié, grand format.