Résumé
Porteur des espoirs et des utopies d’une génération, les mouvements sociaux du printemps 1968 représentent une crise majeure de la France du XXe siècle. La multiplicité des interprétations, loin de garantir une meilleure compréhension de cet » événement monstre « , semble avoir contribué, au contraire, à la persistance du » mystère de mai « . Si Mai 68 se révèle comme un objet difficile à cerner dans sa complexité, son appréhension au prisme des activités physiques et sportives permet d’en circonscrire les frontières.
Alors que les mouvements de jeunesse sont » frappés de plein fouet » par les tensions qui traversent les nouvelles générations, l’idée selon laquelle » le monde du sport » serait resté totalement étranger aux clivages et aux mobilisations du printemps 68 mérite d’être interrogée. Que se passe-t-il vraiment dans les fédérations sportives, les pratiques de loisirs et l’éducation physique scolaire avant le printemps 68 ? Qu’en est-il pendant le déroulement des événements eux-mêmes ? La sphère des sports et des loisirs physiques est-elle également concernée par la postérité de Mai 68 au cours des décennies suivantes ? L’ambition de ce livre consiste à se saisir de l’opportunité offerte par le recul du temps pour porter un regard neuf et distancié sur la crise du printemps 68 dans l’univers des sports et des loisirs physiques.
Il réunit les contributions d’historiens, de géographes et de sociologues visant à préciser dans quelle mesure Mai 68 manifeste une rupture ou une continuité dans le monde sportif. Il entend ainsi restituer les mutations à l’oeuvre au sein de » l’espace des sports « , dans toute leur épaisseur historique.
Ouvrage rédigé sous la direction de Olivier Hoibian.
Détails produit : broché, grand format.