Résumé
Les deux conférences romaines de 2013 et de 2014 reviennent sur les vecteurs de l’idéel, s’attachant cette fois à analyser leur impact sur les sociétés politiques en partant de l’analyse des transformations du système de communication dans l’Occident médiéval : des transformations qui doivent beaucoup aux évolutions de l’économie (croissance de la production, monétarisation, urbanisation, essor du commerce …) mais qui sont dans une large mesure impulsées par l’Eglise de la Réforme, engagée dans une entreprise de domination politique et culturelle de la société médiévale afin de conduire chacun de ses membres au Salut.
Quatre orientations structurent le volume. L’impact de la révolution culturelle est d’abord examiné à travers la place des intellectuels dans la société, notamment en tant que conseillers du prince, le rôle de l’esthétisation dans la littérature politique, les évolutions du monde du livre et celles du droit. La pratique de l’Etat est ensuite abordée au prisme du langage politique : le concept d’un » style de l’Etat « , l’écrit administratif, le recours aux citations bibliques et la façon dont l’écrit, s’il affaiblit la coutume, lui confère une nouvelle valeur symbolique sont tour à tour abordés.
L’accent est aussi mis sur les langues dans une perspective comparatiste, puis sur l’image à travers quatre monographies, le volume se terminant par la mise à l’épreuve du modèle proposé, à la fois sur le plan théorique, le plan spatial et le plan chronologique.
Sous la direction de Jean-Philippe Genet.
Collection Histoire ancienne et médiévale.
Détails produit : broché, grand format.