Résumé
Dès l’avènement du régime civil en Algérie en 1870, l’Algérie coloniale est gouvernée par un gouverneur général civil. Dans les faits, ce sont les maires qui gouvernent. La paix règne dès cette période et les colons font de juteuses affaires. De leur côté, les « indigènes » sont ruinés. C’est le cas de la tribu des Righa dans le territoire de la commune-mixte de Margueritte. Pendant trente ans, ses requêtes pour dépossessions abusives aux autorités supérieures n’ont abouti à rien.
La révolte de Margueritte vient à point nommé rappeler que ce peuple n’était pas mort, que sa vengeance était terrible, que sa détermination pour recouvrer sa liberté était sans équivoque. Le vendredi 26 avril 1901, 125 insurgés se révoltent. Ils marchent sur le village de Margueritte qu’ils assiègent. Ils obligent les colons à prononcer la profession de foi de l’islam. Ils massacrent cinq européens qui ne s’étaient pas prêtés à ce rituel.
L’insurrection est réprimée dans la journée et ses auteurs sont incarcérés. Mais l’opinion publique réclame le lynchage. Le procès est alors délocalisé vers la cour d’assises de Montpellier. Alors commence une vraie lutte entre l’Etat de Droit en France et le Non droit en Algérie. C’est ce que révèle cet essai de l’auteur. La longue période de paix et de prospérité, entamée au lendemain de la guerre de 1871, est brutalement remise en question par ce coup de fusil du 26 avril 1901.
La colonie jouit de bien-être et bénéficie de l’opulence la plus outrancière.
Ahmed Bencherif, né le 4 mai 1946 à Ainsefra (Algérie), a poursuivi ses études secondaires à l’institution des Pères Blancs Ainsefra, puis il a reçu une formation supérieure en Droit administratif. ll a été instituteur de Français, puis administrateur à l’administration préfectorale, actuellement en retraite.
Collection Mémoires du XXe siècle.
Détails produit : broché.