Résumé
La prise d’Alger par les troupes du général de Bourmont en 1830 inaugure cent trente-deux ans de présence française sur l’autre rive de la Méditerranée Elle marque également les débuts d’une abondante littérature coloniale autour de l’Algérie, qui est, d’une certaine façon, notre plus proche Orient.
Nombreux sont ceux, journalistes, officiers, députés ou ministres, qui font le voyage et en reviennent séduits par la richesse des couleurs et des paysages Des écrivains aussi traversent la mer pour découvrir le rivage algérien et ses ruines romaines, les plaines fertiles du Tell, les villages de Kabylie, les grands espaces sahariens, l’épure des dunes, les ciels étoiles et le réconfort des oasis Gautier, Dumas, Fromentin, les Goncourt, Maupassant, Gide, Eberhardt et Montherlant, parmi bien d’autres auteurs méconnus ou oubliés, consacrent ainsi à l’Algérie des pages mémorables ou pittoresques Mais un pays, c’est avant tout un peuple, et les écrivains-voyageurs le font vivre d’abord le peuple algérien avec ses croyances, ses coutumes, ses modes de vie, ses mystères aussi, puis « un peuple neuf », celui des Français d’Algérie.
De tonalités diverses – épiques ou esthétiques, lyriques ou satiriques, fondées sur l’expérience aventureuse et sombre de la conquête ou sur les aléas balisés des premières expéditions touristiques -, toutes ces relations de voyage expriment l’impact émotionnel de ce pays, l’Algérie, sur ceux qui sont venus le découvrir et le raconter. Tous portent témoignage du fait colonial. Leurs propos, bien moins univoques qu’on ne l’imagine parfois, ne sauraient se résumer à l’expression d’une quelconque « voix de l’impérialisme ». Du débarquement de Sidi-Ferruch aux cérémonies du Centenaire, les textes, ordonnés selon le principe chronologique, retracent une histoire toujours passionnée, qui continue de faire battre les coeurs sur les deux rives de la Méditerranée.
Détails produit : broché.