Résumé
Chicago, juillet 1919 : un jeune Noir se noie, terrorisé par des adolescents blancs qui commençaient à lui jeter des pierres, sur une plage partagée par une frontière raciale invisible. La police refuse d’intervenir, ouvrant la voie à plusieurs jours d’émeutes qui, dans la ville, laissent derrière eux 23 morts parmi les Noirs, 15 parmi les Blancs et des dizaines d’immeubles dévastés. Rapidement, durant ce « Red Summer », des dizaines de villes américaines connaissent à leur tour des émeutes raciales. Carl Sandburg prend le parti d’expliquer. Il décrit l’oppression organisée des Noirs, l’immigration imposée, la ségrégation ordinaire, les logements de seconde zone et l’habitude des lynchages.
À l’heure où les émeutes raciales tenaillent toujours les États-Unis, ce petit livre oublié éclaire l’une des périodes les plus troublées de l’Amérique – celle qui, tenaillée par la question raciale, accompagne la recrudescence du Ku Klux Klan. Il éclaire aussi une pratique journalistique, celle du reportage, qui ne cède jamais au voyeurisme de la violence, d’un auteur et poète qui, par la suite, a obtenu le prix Pulitzer.
Préface de Christophe Granger, historien.
Traduit de l’anglais (américain) par Morgane Saysana.
Détails produit : livre broché.