Résumé
Alors que Louis XVIII est souvent décrit, à tort ou à raison, comme cruel, incapable de sentiments, calculateur, impuissant, homosexuel, indifférent envers les femmes, il s’avère qu il a entretenu avec elles des relations foisonnantes et complexes. Très tôt en effet, celui qui n’est alors que comte de Provence comprend, en fin politique, quelles sont indispensables a la construction de sa figure princière, puis royale à partir de 1814. Toutes celles qui lui ont porté attention – Marie-Josèphe de Saxe, sa mère ; Clotilde et Élisabeth, ses soeurs ; Marie Thérèse Charlotte de France, sa nièce ; Marie Joséphine Louise de Savoie, son épouse ; Marie-Antoinette, sa belle soeur, avec qui ses rapports étaient ambigus ; la comtesse de Balbi et la comtesse du Cayla, ses favorites – ont servi d’une manière ou d’une autre son ambition, la construction de son image et, plus largement, celle d’une monarchie fragile, restaurée après la chute de Napoléon.
Puisant à de très nombreuses sources, dont la plupart sont peu connues, l’auteur met en lumière des éléments soigneusement occultés par l’historiographie classique et renouvelle de manière plus scientifique l’image que nous pouvons avoir de ces princesses, dont le point commun est sans doute d’avoir été instrumentalisées sans état d’âme par un homme qui, en définitive, méprisait les femmes sous couvert de les aimer.
Matthieu Mensch est docteur en histoire, diplômé de l’université de Strasbourg et de l’université de Naples – Frédéric-II. Il est également chercheur associe au sein du laboratoire ARCHE (Arts, civilisations et histoire de l’Europe) de l’université de Strasbourg.
Détails produit : broché, grand format, 9782262101138, disponible sous 48 heures.