L’invention de la couleur par les Lumières : de Newton à Goethe

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Penser aux tableaux du XVIIIe siècle ou au mobilier de style Louis XV c’est imaginer un camaïeu de tons pastel où le bleu ciel le dispute au rose pâle et au vert céladon, y compris dans des contextes solennels où cette explosion de couleurs lascives semble aujourd’hui assez incongrue. Comment expliquer l’engouement de l’époque pour ces teintes audacieuses et leur utilisation dans de nombreux domaines ? Plus encore, en quoi le siècle des Lumières a-t-il été le témoin d’une révolution – dont nous sommes encore les héritiers – dans la façon de percevoir les couleurs ? …

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Résumé

Penser aux tableaux du XVIIIe siècle ou au mobilier de style Louis XV c’est imaginer un camaïeu de tons pastel où le bleu ciel le dispute au rose pâle et au vert céladon, y compris dans des contextes solennels où cette explosion de couleurs lascives semble aujourd’hui assez incongrue. Comment expliquer l’engouement de l’époque pour ces teintes audacieuses et leur utilisation dans de nombreux domaines ? Plus encore, en quoi le siècle des Lumières a-t-il été le témoin d’une révolution – dont nous sommes encore les héritiers – dans la façon de percevoir les couleurs ?

Pour répondre à ces questions, Aurélia Gaillard procède à une relecture attentive des textes évoquant la couleur dans l’Antiquité, au Moyen Âge et à la Renaissance. Elle restitue un ancien monde où les couleurs n’existaient que dans le cadre de corps de métiers sectorisés, revêtaient souvent une valeur symbolique, sans vocabulaire précis pour en caractériser les teintes et les nuances. C’est ensuite à la faveur de découvertes scientifiques et d’évolutions techniques que le XVIIIe siècle connaît une désectorisation des couleurs, un élargissement des gammes chromatiques, une conceptualisation des couleurs en tant que telles (avec leur mathématisation, racialisation, sexualisation), un enrichissement du vocabulaire pour les désigner et, surtout, assiste à leur omniprésence, de la peinture à la littérature, de la science à la mode.

Bien plus qu’une simple parenthèse colorée vite refermée, le siècle des Lumières marque ainsi le passage à une ère nouvelle où la couleur devient un filtre à travers lequel on voit, on pense et on habite le monde. La couleur n’est plus d’abord un symbole ou un emblème, elle vaut désormais pour elle-même, pour sa fonction expressive et esthétique.

Aurelia Gaillard est professeure de littérature française du XVIIe siècle à l’université Bordeaux Montaigne et membre senior de l’Institut Universitaire de France (IUE). Elle étudie l’époque des Lumières dans des approches transdisciplinaires, croisant littérature, arts et sciences, et dans ses résonances avec la période contemporaine. Elle a dirigé de nombreux numéros de revues, écrit différents ouvrages pédagogiques et dirige actuellement l’édition des oeuvres de Montesquieu en collaboration avec Catherine Volpilhac-Auger.

Détails produit : broché, grand format, 9782251456164, disponible sous 48 heures .

Caractéristiques

Poids 0.542 kg
Dimensions 16 × 24 cm
Date de parution

13/09/2024

Langue

français

Nombre de pages

300 pages

EAN13 ou ISBN

9782251456164

Éditeur

Les Belles Lettres