Résumé
Dans le contexte des pressions croissantes d’Etats (néo)extractivistes, et des nouvelles opportunités offertes par les arènes environnementales globales, cet ouvrage offre un panorama des transformations de la gouvernance communautaire de l’eau et des forêts en Amérique Latine au début du 21e siècle. Loin de rester cantonnées à l’échelle locale, les organisations communautaires tentent de rompre avec leur perception comme des acteurs vulnérables, et renouveler leurs modes de gestion collective des ressources naturelles à l’échelle transnationale.
Alors que la Confédération Latino-américaine des Organisations Communautaires de Services d’Eau potable et Assainissement (CLOCSAS) promeut l’associativité des organisations communautaires de l’eau auprès des gouvernements et des experts internationaux, l’Alliance Mésoaméricaine des Peuples et Forêts (AMPB) regroupe les communautés forestières et autochtones dans le but de sécuriser leurs territoires et d’accroître leur visibilité internationale.
Au croisement entre géographie politique et sociologie des mouvements sociaux, cet ouvrage analyse les raisons motivant le passage du local au transnational des organisations communautaires ; les transformations induites par l’engagement transnational sur leurs modèles de gouvernance ; et les effets de rétroaction de la transnationalisation. Il permet d’identifier des dynamiques d’exacerbation des exclusions et des processus d’adaptation entre gouvernance communautaire et néolibéralisme vert.
Emile Dupuits est titulaire d’un doctorat en sciences de la société de l’université de Genève. Elle est actuellement chercheuse invitée au sein de la faculté des Sciences sociales et humaines de l’Université centrale d’Equateur où elle réalise une recherche postdoctorale.
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