Résumé
Ouvéa une grotte sacrée au fin fond d’une forêt presque impénétrable dans laquelle sont retenus 17 gendarmes mobiles, 7 membres du GIGN, un jeune officier des Troupes de Marine et un magistrat. » Puisque vous ne voulez pas collaborer, la France déclare la guerre au peuple Kanak « . Les mots sont terribles, mais ils sont faux. Il s’agit d’une mystification du Comité indépendantiste Pierre-Declercq, relayée par Le Monde, et dès lors reprise comme parole d’évangile. Et ce n’est pas le seul mensonge dans cette affaire d’Etat qui se déroule sur fond d’élection présidentielle, d’avril-mai 1988, où s’affrontent MM. Chirac et Mitterrand. Le 5 mai, l’affaire se dénoue par une véritable opération de guerre. 19 indépendantistes et 2 militaires des forces spéciales sont tués. Quelles sont les responsabilités des politiques, des militaires, du FLNKS ? Pour le président Mitterand, c’était clair : » Si ça échoue, il faudra s’en prendre à l’armée « . Vingt ans après, un témoin privilégié parle d’une affaire qui a tenu la France en haleine. Alain Picard, alors lieutenant-colonel, est arrivé sur le » Caillou » le 22 janvier 1988. Il commande le sous-groupement opérationnel de maintien de l’ordre Sud, c’est-à-dire les escadrons de gendarmerie mobile au sud de la Nouvelle-Calédonie et dans les îles Loyautés (dont Ouvéa fait partie). Le 22 avril, il arrive sur les lieux de l’attaque de la brigade de Fayaoué où 4 gendarmes viennent d’être tués par des indépendantistes canaques. Il restera sur l’île d’Ouvéa jusqu’à l’assaut de la grotte, le 5 mai, et assistera aux obsèques des 19 indépendantistes, le 8 mai.
Détails produit : broché, neuf, en français, 9782915347777, en stock.